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Illustration Another Brick In The Wall - Pink Floyd

Parler de l’enfance c’est un sujet délicat

tout quand on affirme qu’en France les placements abusifs ne sont pas une invention de tous les mauvais parents pour expliquer qu’on leur a pris leurs enfants. C’est un sujet difficile à médiatiser, mais c’est aussi une injustice qu’il faut dénoncer.

Commençons par quelques mots sur moi et j’espère que cet article, puis le fil de mon propos vous démontreront que nous sommes confrontés à un arbitraire et une calomnie intolérables dans un état de droit.

Précision importante, je ne suis pas avocate ce qui m’empêchera évidemment de vous donner toute forme de conseil. Il s’agit simplement de mon expérience sur ce qu’on fait subir à ma famille depuis 2019.

Pour commencer, sachez que je suis une « néant du Casier judiciaire Bulletin N°3 »… Je ne bois pas, ne me drogue pas et ne fume pas non plus. J’ai mes 12 points au permis (et ça va me porter la poisse de l’écrire). Bref visiblement cela autorise tous les abus de droit vous verrez ça plus tard.

Mes enfants je n’ai pas l’intention d’en parler beaucoup, pour les préserver évidemment. Mais vous le verrez, ou le savez déjà, ça n’est pas très gênant, ils n’intéressent pas les intervenants de la « Protection de l’enfance » (qui ne se résument pas à l’ASE – Ex DASS).

Je suis aussi mère célibataire et j’ai fait une PMA. « Pire » je suis comblée d’avoir deux enfants merveilleux et ma famille aussi. Et comme, pour une fois, j’ai le droit de donner mon avis, c’est ça qu’on ne me pardonne pas. J’ai trimé quatre longues années pour avoir le bonheur de donner naissance au premier, 3 ans de plus pour avoir la possibilité d’avoir le second et ça en valait la peine.

Pourquoi mes ennuis ont-ils commencé ? Parce qu’en 2019 j’ai dénoncé à un département les maltraitances que subissait mon aîné dans une crèche privée. Je n’avais même pas fait de plainte à la police, mais voilà à cette époque la petite Lisa qui est morte dans une crèche à Lyon n’était pas née (paix à son âme), l’Igas n’avait pas fait une enquête accablante sur les conditions d’accueil des enfants, il n’y avait pas une commission d’enquête parlementaire sur le sujet. En gros j’ai écrit à peu près tout ce qui sort maintenant : rationnement des repas en tête et discrimination en prime parce que PMA et « pas de papa ».

Ce système si bien rodé pour éviter toute remise en cause qu’est la Protection de l’Enfance s’est donc mis en branle contre nous et je suis passée de l’autre côté du miroir. Aujourd’hui je vis dans une France que je ne vous souhaite pas de connaître : quelque part entre la méchanceté ordinaire et l’inhumanité la plus abjecte. Isolée comme tous ceux qui, comme moi, sont stigmatisés par une blessure qui nous brise nos enfants et nous.

Alors oui je parle de la « Protection de l’Enfance » parce qu’elle m’a pris mes enfants et n’est, à mes yeux, que l’abominable image d’ »Another Brick in The Wall ».